Tout va bien en Françafrique !
Sitôt proclamé vainqueur, Ali Bongo (41,73% des voix) a reçu les plus chaleureuses félicitations de nicolas sarkozy pour cette élection de haute tenue.
Pourtant il n’est point besoin de gratter pour atteindre la merde, en effet, l’ancien premier ministre Jean Eyéghé Ndong, porte-parole d’un collectif d’opposants, déclarait lundi à Libreville «Le nombre de morts occasionné par la répression de l’armée est bien plus élevé que ne veut bien le dire le pouvoir». Dans sa déclaration il a réclamé «la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour déterminer la gravité des faits, les violations des droits de l’homme ainsi que les responsabilités de ce véritable bain de sang».
Le collectif qui rassemble 16 des 23 candidats initiaux à la présidentielle du 30 août, dont l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame et l’opposant Pierre Mamboundou a également demandé un nouveau comptage des voix du scrutin.
Selon Le Monde du 08/09/2009, « Les félicitations françaises interviennent après quatre jours de tension, particulièrement dans la capitale pétrolière, Port-Gentil (ouest), secouée par des pillages et émeutes, où des intérêts français ont été pris pour cible. Paris, qui s’en défend, a régulièrement été accusé par des opposants d’avoir soutenu Ali Bongo et de perpétuer les pratiques de la «Françafrique», terme qui recouvre un ensemble de relations opaques, politiques, d’affaires nouées par la France avec ses anciennes colonies.
Le Gabon, riche en pétrole et en minerai, est un pays clé de l’influence française en Afrique. »
Bref, Bongo Jr, - fils de Bongo Sr (le type qui arrosa en son temps tous les présidents français depuis le grand Charles) et par voie de conséquence dépositaire de l’autorité Françafriquaine sur les champs de pétroles mais aussi titulaire d’un droit de regard sur la composition du gouvernement Français (il a bien le bonjour de Jean Marie Bockel) - gardera le train sur les rails, comme il se doit, pour le « bien » de tous, et surtout celui de ceux qui ont tout intérêt à ce que rien ne change jamais.